Gobiernos del Caribe realizan encuentro en Jamaica para tratar la crisis en Haití

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Inicia en Jamaica consulta para solucionar crisis en Haití

Apoyada por el Gobierno de Jamaica, este domingo inició en la capital de esa nación caribeña, Kingston, una consulta de tres días para buscar solución a la crisis que atraviesa Haití.

Medios de prensa informaron que la reunión tuvo lugar en la sede del Ministerio de Asuntos Exteriores. En ella participaron delegados de las diferentes fuerzas políticas haitianas, el primer ministro de Bahamas, Philip Davis, la secretaria general de la Comunidad del Caribe (Caricom), Carla Barnett y representantes de socios internacionales y naciones donantes de Haití.

El primer ministro jamaicano, Andrew Holness, explicó que las consultas son para el pueblo haitiano y para fomentar el consenso y el entendimiento. Subrayó que aunque varios países de la región tienen sumo interés en lo que ocurre en esa nación, les corresponde a todos adoptar una posición de no injerencia.

Dejó claro de que las consultas en sí “solo involucrarán a las partes interesadas haitianas” y que su Gobierno “hará todo lo posible para apoyar este proceso hacia el restablecimiento de la paz y la estabilidad en Haití”.

La posición de no injerencia expresada por Holness fue apoyada por el líder opositor jamaicano Mark Golding, quien insistió en que los haitianos buscquen solución a sus problemas y que no se aliente ningún intento de imponerles una solución extraterritorial.

La actual consulta, prevista para concluir el 13 de junio, sigue a la misión especial que Caricom envió a Haití el 27 de febrero, la cual estuvo encabezada por Holness.

Al encuentro en Kingston asisten representantes del premier haitiano Ariel Henry, el Acuerdo de Montana, Fanmi Lavalas, EDE, UNIR, Mopod, PHKT, OPL, En Avant y Solid, así como delegados de la emigración, el sector privado y la iglesia católica.

También participa el denominado Grupo de Personas Eminentes, creado por Caricom y formado por los exprimer ministros de Bahamas, Perry Christie; de Jamaica, Bruce Golding y de Santa Lucía, el Dr. Kenny Anthony.

teleSUR


Haiti/Crise: le coup d’envoi de la rencontre vient d’être donné à la Jamaïque

Le coup d’envoi de la rencontre entre les acteurs haitiens vient d’être donné par le premier ministre de la Jamaïque Andew Holness. Les assises se déroulent au ministère des affaires étrangères.

Nous sommes le dimanche 11 juin 2023, tous les yeux sont rivés sur la Jamaïque. A l’exception de Jean Charles Moïse qui aurait décliné l’invitation, Youri Latortue et Joseph Lambert écartés de cette rencontre au sommet, tous les acteurs politiques majeurs ont fait le déplacement pour Kingston en vue d’une solution à la crise haitienne. On peut citer Ariel Henry et alliés, des représentants de l’accord de Montana, Fanmi Lavalas, EDE, UNIR, Mopod, PHKT, OPL, En Avant, SOLID etc Des représentants de la société dont Pierre Espérance du RNDDH de la diaspora du secteur privé et de l’église catholoque sont aussi présents à la rencontre. C’est Lionel Delatour de l’ADIH qui représente le secteur privé à la réunion.

Durant 3 jours, les protagonistes devraient trouver un consensus pour sortir le pays de la crise politique.

Les partis politiques et autres participants ont huit (8) minutes pour faire part de leur position.

Gazette Haïti News


Ariel Henry: «Nous ne sommes pas venus ici pour négocier un nouvel accord de plus «

Par Daniel Zéphyr

Le coup d’envoi de la rencontre entre les acteurs haïtiens à la Jamaïque sur la crise haïtienne a été donné ce dimanche 11 juin 2023. Dans son discours de circonstance, le Premier Ministre Ariel Henry a d’entrée de jeu fait comprendre à ses interlocuteurs qu’il n’était pas venu à la Jamaïque pour signer un nouvel accord. Il a dénoncé subtilement l’équipe de Montana d’avoir voulu « accéder au pouvoir sans passer par les élections ».

Ça y est ! La rencontre de trois jours entre acteurs haïtiens à la Jamaïque a été lancée au ministère des affaires étrangères de la Jamaïque. Dans son intervention, la secrétaire générale de la CARICOM, Dr Carla Barnett a exprimé sa satisfaction quant au début de cette «Cette réunion permettra le dialogue nécessaire pour élaborer une feuille de route vers une solution dirigée par les Haïtiens », a déclaré Dr Carla Barnett faisant l’apologie du pays le plus peuplé et le premier pays à être indépendant de la région.

« Nous remercions les partis qui ont choisi de prendre part à cette rencontre », poursuit la secrétaire générale qui espère que cette rencontre participera au dégel de la crise.

Le Premier ministre de la Jamaïque Andrew Holness, dans son intervention, a déclaré que la Jamaïque est «honorée» d’accueillir les pourparlers haïtiens «à un moment où le dialogue, au plus haut niveau possible, est essentiel, nécessaire et essentiel pour parvenir à un consensus». « Nous reconnaissons l’importance de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions », a-t-il déclaré au lutrin.

M. Holness qui salue le lien existant entre Haïti et la Jamaïque, espère que les acteurs seront à la hauteur de cette tâche ô combien importante pour l’avenir du pays. « La Jamaïque… soutient le processus de dialogue inclusif et ouvert et les efforts pour trouver des solutions aux défis actuels d’Haïti », affirme-t-il.

Cette rencontre de trois jours implique des représentants de divers groupes en Haïti. Il est facilité par le groupe de personnalités éminentes de la CARICOM – Bruce Golding (Jamaïque), Perry Christie (Bahamas) et le Dr Kenny Anthony (Sainte-Lucie) – tous d’anciens premiers ministres. L’ancien Premier ministre de la Jamaïque, Bruce Golding, s’exprimant au nom du Groupe des personnalités éminentes de la CARICOM, a déclaré qu’il espère que les parties prenantes haïtiennes verront la Jamaïque comme un «espace confortable dans lequel lutter» avec les défis auxquels leur société est confrontée.

Dans son discours circonstanciel, le Premier Ministre Ariel Henry a exprimé sa gratitude envers le Premier ministre de la Jamaïque pour son intérêt envers la situation haïtienne mais aussi pour Philip Davies, président de la Caricom pour avoir mis la crise haïtienne au centre des préoccupations. Le docteur Ariel Henry, dès le début de son discours, a loué les actions posées par son gouvernement en vue d’un dégel de la crise.

« Depuis mon arrivée au pouvoir, j’ai pris l’engagement d’aller à la rencontre de tous les secteurs de la vie national et d’établir un dialogue pour trouver, dans la concertation, les voies et moyens, en vue de remettre la démocratie sur les rails en créant des conditions pour que le peuple haïtien puisse choisir ses dirigeant », a rappelé Ariel Henry, mentionnant les deux accords qu’il a paraphés avec des secteurs de la vie nationale ; des accords dont il a vanté les mérites avec la création du Haut Conseil de Transition.

S’il juge que des efforts conséquents ont été consentis par son gouvernement, Ariel Henry estime que cette rencontre à la Caricom n’est pas pour négocier un nouvel accord. « Nous ne sommes pas venus ici pour recevoir des diktats de quiconque. Nous ne sommes pas venus ici pour négocier un nouvel accord en plus. Nous sommes là pour nous entendre avec entre compatriotes qui ont à cœur l’intérêt national, sur les prochaines étapes dans la marche vers la reconstruction de notre démocratie. Nous sommes entre nous, avec nos frères de la CARICOM, nous pouvons sereinement nous dire certaines vérités en face, sans nous fâcher pour autant », poursuit Ariel Henry

Des flêches contre Montana

Le premier ministre Ariel Henry, dans son discours, a vertement et indirectement critiqué le projet de l’accord du Montana qu’il a jugé contraire aux normes démocratique et parallèles aux idéaux de son gouvernement et de ses proches. « Certains d’entre nous voulaient accéder au pouvoir sans passer par les élections et ont même coopté un président de la république et choisi un nouveau premier ministre. Pour eux, c’était ça la meilleure solution. D’autres dont je fais partie ont pensé que la solution durable pour notre pays passait par la création d’un environnement sécuritaire propice pour redonner la parole au peuple haïtien en vue de choisir librement les femmes et les hommes auxquels ils veulent confier la direction du pays », assène Ariel Henry dans un parallèle polémique.

Montana reste la seule structure ayant réalisé des élections pour élire un Premier Ministre et un Président. Respectivement, Fritz Alphonse Jean et Steeven Benoit ont été les heureux élus.

Ariel Henry estime que les personnes vulnérables ont payé un lourd tribut dans cette crise sans fin avec les enlèvements contre rançon, les assassinats sommaires, le blocage des routes qui empêchent la libre circulation des personnes et des biens, l’insécurité alimentaire qui frappe près de la moitié de notre population. « Non nous n’avons plus le droit, ni le temps pour tergiverser davantage. Il nous faut un kombit national pour sortir notre pays de cette spirale infernale », croit-il.

Par ailleurs, Ariel Henry estime que si les démarches entreprises par le gouvernement avaient abouti et que tout le monde avait apporté sa pierre à l’édifice, le pays serait en période électorale, parce qu’ils auraient eu le temps de revoir la constitution et de mettre un Conseil Électoral Provisoire en place. Il annnonce la mise sur pied d’un nouveau CEP, un remaniement ministèriel, un révision constitutionnelle, et des changements au niveau des Collectivités etc ..

Ariel Henry qui espère cette rencontre sera un succès et un prélude à d’autres encore plus fructueuses, croit que le temps est venu pour prioriser l’intérêt national au détriment des intérêts mesquins. Il a appelé les acteurs politiques à le rejoindre dans ses projets mais non pour négocier des postes ministériels.

Quelques jours avant la tenue de cette rencontre à la Jamaïque, la cheffe du BINUH Maria Isabel Salvador avait apporté son plein soutien à l’Accord du 21 Décembre trouvé entre Ariel Henry et certains partis politiques membres de son gouvernement entre autres.

La plupart des partis politiques présents à cette réunion ont toujours défendu l’idée de la signature d’un nouvel accord politique, celui du 21 Décembre estimé insuffisant pour garantir l’organisation de bonnes élections dans le pays.

Gazette Haïti News

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